douala airport

Carnet de voyage – Le Cameroun (1)

15 juillet

Sous nos ailes défilaient les paysages désertiques du Sahara. Je m’imaginais marcher sous un soleil de plomb à la recherche d’un oasis. La bouche ouverte, assoiffé, j’errais dans ces vastes contrées inhabitées. Plus tard, je chevauchai, tel Lawrence d’Arabie, un dromadaire. Revenu quelques milliers de mètres plus haut, je regardais Jane, qui, elle avait choisi, un film de Bollywood sur la tablette mise à la disposition de chaque passager. La vérité, c’est que j’étais tourmenté par des pensées plus confuses les unes que les autres. J’étais inquiet, angoissé par une situation des plus complexe.

– Un peu de champagne ?

Je ne m’accordai pas ce plaisir et choisit plutôt une eau minérale. Mon cerveau n’était décidemment pas configuré pour le mode festif. En d’autres circonstances… Je ne refusais pourtant pas le repas et engloutit le contenu du plateau.

Et puis, on aborda la descente. Qui aime ça ? On est ballotté dans tous les sens en ayant l’impression que nos tripes vont sortir d’un instant à l’autre. Une dernière frayeur et on touche le sol du pays des Lions indomptables. Dans ces cas-là, on respire, soulagé d’avoir atterri sain et sauf et comme tout le monde, on applaudit. Voilà une bonne chose de fait.

Le parcours ne faisait pourtant que commencer.

L’aéroport de Douala constituait l’antithèse de celui de Roissy. Sa devanture ne payait pas de mine et son heure de gloire avait été la visite du président français Valéry Giscard d’Estaing à bord du Concorde en 1978. Plus grand aéroport du Cameroun, la seule piste d’atterrissage avait été rénovée en 2016 et accueillait ainsi le million de passagers par an. Pas si mal que ça en fin de compte.

Lorsque nous entrâmes dans l’enceinte de l’aéroport, nous eûmes droit tout d’abord à un test anti covid. Du moins en théorie. L’infirmier rentra à peine le bâtonnet dans le nez. Il espérait que je lui donne de l’argent. Raté. Il arriva la même chose à Jane. La corruption généralisée n’était donc ici pas une légende et elle commençait alors que nous venions de fouler à peine le sol africain.

Nous prîmes ensuite, elle et moi, deux files différentes. Après une petite attente – nous étions le seul vol à l’arrivée à ce moment-là – je montrais mon passeport, mon certificat de vaccination et dût laisser mes empreintes. Jane m’attendait. Nous passâmes par l’un des deux guichets de banques présents afin de changer notre argent liquide. Et ce fut tout, il ne restait plus qu’à sortir.

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